Récit du rédacteur en chef d’un magazine de santé présent lors de la conférence de presse de Madame la ministre des affaires sociales et de la santé sur les mesures concernant ce nouvel intru : la cigarette électronique… 

Cette journée du 31 Mai, depuis  1988 a été décrétée par l’O.M.S. – Organisation Mondiale de la Santé- comme une journée sans aucune vente de tabac !

Un magnifique engagement vite oublié par nos responsables politiques, et pourtant  l’OMS estime que d’ici 2020, le tabac sera la principale cause de décès et d’incapacité avec plus de dix millions de victimes par an, soit plus de décès à travers le monde que l’addition totale des morts du Sida, de la tuberculose, la mortalité maternelle, les accidents de la route, les suicides et les homicides.

Chaque année cette journée délivre un thème précis ponctué d’un slogan. En 2000 : « le tabac tue, ne vous faites pas abuser », en 2004 : « Tabac et pauvreté, le cercle vicieux » et en 2012 avec ce slogan, tellement actuel, pour dénoncer les lobbies et les conflits d’intérêts indissociables « L’interférence de l’industrie du tabac ».

2013 – Cette année, l’OMS poursuit sa chasse aux manipulateurs et à ses complices publicitaires, « Êtes–vous manipulés? Are you being manipulated ? »

En France, la star de cette journée sans tabac a été la cigarette électronique.

Une pluie d’articles, la une de nombreux magazines, des reportages radiophoniques et télévisés, le monde de l’information dans son ensemble a évoqué le phénomène de la e-cigarette, sujet bien présent à la conférence de presse de cette journée sans tabac de la Ministre de la santé.

L’absence de toute toxicité en rapport avec la combustion des produits du tabac et les résultats encourageants obtenus sur la diminution de la consommation de tabac, invitent la communauté scientifique à soutenir la cigarette électronique sous réserve que sa distribution soit surveillée et encadrée afin d’éviter toute dérive.

Mais l’économie du tabac participe au budget de l’Etat et lorsqu’il s’agit de finances publiques, c’est dans l’enceinte même de l’Élysée que se prennent les décisions. Ce sont précisément les craintes exprimées par le milieu médical bien conscient des connexions existantes avec les puissances financières qui gravitent autour du tabac.

Depuis longtemps la vente du tabac n’avait plus fléchie. Aujourd’hui, un million de personnes se sont intelligemment écartées des dangers du tabac et ont pris la décision de ne plus se faire manipuler au détriment de leur santé.

Cet incroyable résultat attendu depuis des décennies doit être encouragé !

Confier la vente des cigarettes électroniques aux buralistes reviendrait à confier la vente de cigarettes aux pharmacies.

Et il apparaît difficile d’imaginer la vente de cigarettes, quelque soit leur forme, dans les pharmacies qui prescrivent des médicaments d’aide au sevrage tabagique.

Le mot pour la fin revient au Professeur Bertrand Dautzenberg, Président de l’Office français de prévention contre le tabagisme, auteur du rapport empreint de sages nuances sur la cigarette électronique : « Les cigarettes électroniques doivent se vendre dans des boutiques ou des emplacements spécialisés agréés ».

FUMEUR : LA FUMEE ASSOMBRIT VOTRE AVENIR

VAPOTEUR : LA VAPEUR L’ECLAIRCIT

EX-FUMEUR : L’AIR PUR L’ILLUMINE