Pour la Journée mondiale sans tabac, Madame la ministre Marisol TOURAINE a annoncé que la cigarette électronique devait être soumise aux mêmes règles que celles qui s’appliquent au tabac. Le tabac aurait il remporté le premier set sur faute d’arbitrage ? ….
Les mesures annoncées concernant la commercialisation et l’utilisation de la e-cigarette sont l’interdiction de la publicité et de son usage dans les lieux où fumer est actuellement interdit.
Compte tenu du trafic entretenu au sein des débits de tabac par l’Etat et ses « alliés » : la Française des Jeux, le PMU et la RATP, l’achat de cigarettes qui profitent d’une publicité sur le lieu de vente, serait favorisé par rapport à l’achat de la cigarette électronique, alors que cette dernière représente d’après les témoignages, le moyen de transition actuellement le plus efficace pour se libérer de la dépendance tabagique et accéder à un meilleur état de santé.
L’Etat veut il ainsi préserver ses intérêts économiques et ceux des industries qui profitent du tabagisme, tabac et médicament ? Toujours est il que grâce à la cigarette électronique, l’industrie pharmaceutique va obtenir ce qu’elle demande depuis longtemps : un meilleur remboursement des médicaments d’aide au sevrage tabagique.
SOS Tabac s’interroge sur l’objectif recherché par ces décisions et aurait souhaité qu’une analyse plus précise du comportement des personnes soit réalisée plutôt que de prendre à la hâte une décision sous la pression de la montée en puissance de commerces qui rentrent en concurrence avec l’industrie du tabac et du médicament.
Un adolescent va t-il acheter une cigarette électronique beaucoup plus coûteuse qu’un paquet de cigarette et quand bien même cette e-cigarette va t-il l’amener à fumer du tabac ?
Un ancien fumeur qui a eu des difficultés à se séparer du tabac et à se déconditionner de la gestuelle, va t-il acheter une cigarette électronique pour se mettre à « vapoter » avec le risque de réactiver ses automatismes ?
Dans une entreprise, un ancien fumeur peut il être tenté de refumer à la vue d’un » vapoteur » dans son bureau ?
L’usage de la e-cigarette intéresse essentiellement ceux qui souhaitent cesser de fumer. La fumée est non toxique, sans odeur et ne génère pas de chaleur susceptible d’altérer les dents et les gencives. La e-cigarette ne produit pas de mégots polluants.
Pour SOS Tabac, l’usage de la e-cigarette est une étape de transition vers un meilleur état de santé et non un substitut sur le long terme.
Sa commercialisation doit être favorisée avec toutes les précautions utiles pour la réserver à ceux qui en ont besoin.
Remettre à chaque acheteur un guide avec des conseils d’hygiène de vie ferait de la e-cigarette un excellent support pour véhiculer des messages de santé aux ex-fumeurs.
Le succès que connait la cigarette électronique est tellement énorme qu’on ne doit pas s’étonner de voir les ventes de cigarettes s’effondrer. Par ailleurs, le prix des cigarettes qui continue d’augmenter est un élément aggravant. Voilà un petit graphique sur le prix du tabac qui est pour le moins parlant :
http://www.breizh-e-cig.fr/article-17–l-evolution-du-prix-des-cigarettes.html
Le graphique indique l’évolution du prix des cigarettes sur 20 ans. Le constat est que le prix à quasiment été multiplié par 3 !